Les trois-quarts des travailleurs « freelance » sont d’anciens salariés restés dans leur secteur d’activité mais qui ont changé de statut pour des raisons de « choix de vie ». Enseignement de la nouvelle enquête UCM « Freelancer », publiée aujourd’hui à l’occasion de la journée du freelancer. Parmi les raisons invoquées pour justifier ce basculement : les indépendants apprécient particulièrement leur autonomie, la flexibilité de leur statut et aspirent à de meilleurs revenus.
Les freelances sont des indépendants qui fournissent des services aux entreprises, sur base de contrats temporaires. Les principales raisons qui poussent des travailleurs à choisir le freelancing sont : le sentiment de se sentir compétents (69%), l’autonomie dans la méthode de travail (64%), la flexibilité dans les horaires de travail et les lieux (56%), et la perspective d’obtenir de meilleurs revenus (34% des répondants). Viennent ensuite le fait de ne pas avoir de hiérarchie, la variété des missions,…
Profil type du freelance en Belgique francophone
La majorité des freelances travaille pour 1 à 5 clients différents par an, et le plus souvent des sociétés de plus de 50 employés. Pour 80% des répondants, les missions durent généralement plus de 10 semaines. Les indépendants décrochent surtout des contrats dans leur réseau personnel (proches, amis, relations d’affaires) et auprès d’anciens clients.
Un statut à risque
Travailler pour 5 clients par an en moyenne est une force (service personnalisé), mais aussi une faiblesse : 66% des freelances se disent inquiets de devoir rechercher de nouvelles missions. 47% ne sont pas rassurés par les charges sociales et fiscales qui pèsent sur leur activité. La pression sur les prix, et la santé mentale sont les autres préoccupations de ces travailleurs libres.
Une prise de risque payante pour une majorité d’entrepreneurs solos : plus de la moitié des répondants (58%) estime avoir un bon revenu, 65% des freelances désirent poursuivre leur activité en gardant leur statut. Selon notre partenaire Graydon, le nombre de freelances augmente d’ailleurs chaque année en Belgique d’environ 5%.
« La progression constante du nombre de freelance, leur taux de satisfaction et le fait qu’ils travaillent majoritairement dans le même secteur qui était le leur quand ils étaient salariés, démontrent que le statut de salarié est de moins en moins en phase avec les aspirations des travailleurs », selon Clément Poulain, conseiller au service d’études UCM. « Parmi les besoins de ces freelances : que l’on puisse centraliser les offres de mission des entreprises, un peu comme il existe des bases de données d’offres d’emploi pour les salariés ».
L’enquête Freelancer d’UCM est une prise de pouls régulière du secteur du travail indépendant.
Réalisée par UCM auprès de 230 freelances de tous secteurs d’activités en Wallonie et à Bruxelles, l’enquête Freelancer analyse plusieurs facettes de la réalité professionnelle des freelances : motivations, relations avec les clients, les secteurs et les types de missions, etc.
Données techniques de l’enquête
- Statut : 95% des répondants sont actuellement freelances à titre principal, avec une ancienneté souvent supérieure à 5 ans (77% des répondants),
- Âge et diplôme : 75% des freelances âgés de plus de 45 ans, avec un haut niveau de diplôme (près de 55 % ont un master ou plus),
- Genre : 75 % d’hommes, 25 % de femmes,
- 72% des répondants était des salariés dans un secteur similaire à leur activité avant de devenir freelance
L’enquête complète et des coordonnées d’indépendants sont à votre disposition sur demande.